Les photographes de l'Ouest

Vous comprendrez plus bas pourquoi cet article fait référence au photographe de Lucky Luke...

Et voila, nous sommes de plus en plus Mexicanos ! Nous avons récupéré notre permis de conduire. Il est considéré, comme aux états-unis comme une pièce d'identité à part entière.
Le processus d'obtention est assez simple et rapide : Se munir de son passeport et permis français, se rendre au supermarché pour s'acquitter de la redevance (équivalente à notre timbre fiscal), faire 30 mètres pour entrer au bureau de la trésorerie, remplir quelques formalités en espagnol, passer devant l'appareil photo, un petit coup d'empreintes digitales et hop, l'édition du permis est prête !

Il est similaire à une carte de crédit et voici à quoi ressemble un modèle vierge. Vous comprendrez que nous ne pouvons pas exposer notre exemplaire pour des raisons de sécurité...

Nous devons également nous inscrire au consulat comme tout expatrié ainsi qu'au registre des étrangers propre au gouvernement mexicain. Ce dernier parcours commence par une série de photos que nous devons effectuer au choix dans deux studios photos de Mexico. Par chance, il y en au un à 5 minutes de la maison. Pas le choix d'aller dans le photomaton du coin. Les règles sont assez stricte au point que notre petit gars a du se faire une queue de cheval pour sa photo de profil !!

Mais tout d'abord, quelle surprise de voir le responsable du ... disons "studio", prendre son sèche-cheveux pour s'assurer du bon séchage des photos d'identité des personnes avant nous. Ceci nous a tout de suite rappelé les anciens photomaton d'il y a une dizaine d'années.
Bref, qu'à cela ne tienne, pourquoi pas.
Mais une fois passé du coté du labo photo, que du bonheur !!!! une salle minuscule avec des spots de cinéma rafistolés de bric et de broc et devant nous au fond de la pièce un appareil photo digne d'un musée avec un superbe soufflet en carton...
Mais quoi ? que voyons nous ? le photographe, recule, ôte la protection de velours de l'appareil, le charge par le dessus d'une plaque imposante jusqu'à entendre un magnifique "Clac !!".

Après quelques échanges, "el señior" nous dit que cet appareil est l'appareil officiel accrédité par le gouvernement pour effectuer les photos demandées.
Il s'agit d'un appareil mexicain de marque Noba qui existe depuis les années 50 !!

Nous irons chercher les résultats demain mais nous avons l'impression que nous allons récupérer des photos à moitié jaunies, comme au bon vieux temps du far-west !! ou digne d'une bonne planche d'un épisode de Lucky Luke....
Comme nous avons été malgré tout assez surpris par ce super modèle top moumoutte, nous n'avons pas eu le réflexe de le prendre en photo. Mais bon, après quelques tour sur le net (non sans difficultés), j'ai pu vous trouver la photo exacte (je le jure) de l'appareil qui a été utilisé pour nous immortaliser...

De retour sur Mexico

Sur le chemin nous ramenant à Mexico, nous avons pris quelques images caractéristiques de la ville envahissant l'ensemble des montagnes encerclant Mexico. Certes, il ne s'agit pas des quartiers les plus privilégiés mais ils s'étendent à perte de vue aux extérieurs nord de Mexico. C'est d'ailleurs la première vue qu'on peut avoir de la ville en atterrissant de jour.

Les constructions paraissent toutes inachevées avec les tiges métalliques du béton armé qui dépassent d'un à 2 mètres des toits. En fait, comme dans beaucoup d'autres pays, la famille vie ensemble sur au moins 2 voire 3 générations. Ils ne coupent pas les tiges métalliques au cas où ils seraient amenés à agrandir la maison, ce qui ne peut se faire que par le haut.
De ce fait, le paysage semble constitué de maisonnettes inachevées. Le crépis étant de plus un poste qui n'est pas nécessaire pour terminer sa maison et le coût n'étant pas nul, la plupart des habitations de ces quartiers sont en finition moellons.... Punto final !
Et puis, à l'approche de Mexico, nous découvrons avec quelques difficultés la silhouette des buildings du centre ville. Deux options : ils sont trop loin pour pouvoir les distinguer ou le niveau de visibilité est altéré par un nuage de "je ne sais quoi" qui pourrait s'apparenter à de la pollution. Je vous laisse choisir...

La Gruta...

Avant de nous rendre sur le site de Teotihuacan, nous avions entendu parler d'un restaurant construit au fond d'une grotte... La gruta...
A la fin de la visite, nous avons décidé d'aller boire un coup ou de manger une glace ou alors un taco... Tiens d'ailleurs, nous ferons bientôt un article sur le blog expliquant les variantes de tacos, qui n'ont en fait rien à voir avec les nôtres.

L'entrée était juste à coté de la sortie du site des pyramides le long d'une petite bâtisse digne des films de zorros.

La grotte est imposante avec une voûte d'environ une quinzaine de mètres de haut. Avant de plonger à l'intérieur, nous quittons la chaleur pesante pour trouver une baisse de température plutôt agréable.

Finalement au bout de 45 minutes, tout le monde était congelé...

Par contre, les couleurs des tables et des chaises étaient typiquement des couleurs mexicaines, limites fluos, exacerbant du coup le contraste avec le coté obscur de la grotte (luke skywalker aurait sûrement apprécié l'allusion...) ..Au final, nous n'avons pas trouvé grand chose sur la carte pour nous plaire. une Corona, une piña colada (aux dires de Juju) qui n'avait rien à voir avec celles de Tulum, et quelques boules de glaces imposées car il ne restait que du parfum "Napolitaine".
De toute façon, nous étions venus pour découvrir la grotte et rien d'autre.

Du coup la mission était réussie, et donc immortalisée une fois de plus avec la bande des Rafitos.

Les pyramides de Teotihuacan

De retour de Tulum, après quelques jours où nous avons continué à découvrir les environs, nous sommes retournés sur le site de Teotihiacan pour montrer aux enfant le gigantisme de ces pyramides.
Le site précolombien le plus fameux et le plus grandiose est la cité de Teotihuacán dans la vallée de San Juan, à 50 Km au nord-est de Mexico. Au milieu de la grande plaine s'élèvent les deux pyramides monumentales qui font irrésistiblement penser à leurs cousines égyptiennes. Sur la photo, prise du premier niveau de la "Pyramide de la Lune", nous voyons la grande "Allée des Morts". Large de 45 mètres et longue de 4 kilomètres, c'est un véritable boulevard qui mène au "Temple de Quetzalcóatl" que l'on nomme aussi la "Citadelle" car effectivement elle ressemble à un fortin. Sur la gauche, la massive "Pyramide du Soleil", plus petite de quelques mètres que celle de la Lune (d'où est prise la photo). De part et d'autre de l'Allée, de nombreux temples et autels, en forme d'escaliers monumentaux, dédiés aux dieux de moindre importance. Ils sont souvent couverts de fresques aux figures stylisées qui sont peu à peu restaurées.
La pyramide de la lune prise depuis la pyramide du soleil.
La pyramide du soleil prise de sa base. Elle est d'une taille imposante avec ses 242 mètres de coté et ses 142 mètres de hauteur.
Rappelons à titre informatif que nous trouvons tout de même à 2300 mètres d'altitude, ce qui est similaire à l'altitude de Mexico. Tout cela est situé à une latitude équivalente à celle de Dakar, ce qui fait qu'au final, nos amis mexicains, malgré les altitudes élevées ne voient quasiment jamais une once de neige.
Une fois descendu des plateaux d'altitude, cela offre des paysages désertiques où se mêlent rochers et cactus. La différence entre Arizona et Mexique est alors infime. Ceci fera sûrement parti d'une autre visite...La bande des zouzous en plein effervescence sur l'autel des sacrifices, situé au bout de l'allée des morts.
Quelques frontaux ou vestiges de cette époque, conservés au niveau d'une des entrées du site.


Une fresque révélée lors de fouilles approfondies laisse apparaître un jaguar admirablement conservé. Le jaguar est un animal mythique au niveau du Mexique tout comme son cousin germain ou issu de germain le puma (reconnaissable à ses excroissances de poils sur la pointe de ses oreilles). pour ceux qui en douteraient,voici une magnifique image d'un puma en liberté : puma.
tout comme la jaguar d'ailleurs: jaguar.

A la sortie du site, il est possible de trouver une multitude de petits objets artisanaux représentant des thèmes liés à Teotihuacan ou des objets plus traditionnels du Mexique comme des étoles, des hamacs ou des vêtements typiques.
Voici enfin, de nouveau quelques images de la flore locale, toujours plus belle... et oui, il est vrai que nous tombons assez régulièrement sous le charme de nos amis cactus... et çà c'est une dédicace spéciale Annie...

La Plage de las Ranitas

Le dimanche matin, après notre visite du site de Tulum, nous avions décidé avec nos amis gringos (enfin.... d'adoption...) de passer une journée à l'hôtel las Ranitas possédant une superbe plage directement en bas de ses escaliers en bois : Sable blanc, cocotiers sur la plage,légers rouleaux, bref l'idéal. nous avons donc déjeuné tranquillement et avons pris possession de la plage (il n'y avait effectivement mis à part nous : personne de chez personne) jusqu'en fin de journée où nous avons pu assister à un ballet de pélicans partis à la pêche.


Effectivement, la plage était quasiment réservé pour nous...

Avec un paysage de rêve digne des meilleurs catalogues... Mélange de végétation luxuriante, sable blanc, eau transparente et petits rouleaux. Un vrai régal.

De ce fait, une pause photo s'imposait...

La pause Sol (avec la bouteille en premier plan) était également de rigueur.

Et jusqu'à la tombée de la nuit, nous n'avons vu quasiment personne. Un joggeur et ses 3 chiens, quelques pélicans ainsi que quelques demoiselles ayant arpentés le devant de la plage.

Les ruines de Tulum...

Nous avions décidé de partir découvrir les ruines de Tulum à la rencontre de nos amis "gringos" venus passer quelques jours sur le site de Tulum. Ce fût vraiment un bon moment que de pouvoir se retrouver pour découvrir ce magnifique site.

La fondation de la cité semble remonter à 564 comme l’indique certaines inscriptions. La cité maya de Coba, utilisait le site de Tulum comme un important port de pêche et peut être aussi de commerce pour les échanges vers d’autres cités de la région.

Le site est riche en constructions diverses et se fond dans environnement magnifique alliant végétation, rochers, sable et mer d'un bleu turquoise splendide. Le site nous a en définitif moins impressionné que le site de Coba, mais la beauté des paysages nous a tout de même fasciné.

C'est d'ailleurs sur le site des ruines que nous avons vu le plus d'iguanes se promenant au milieu des touristes ou perchés sur un sommet de ruines surplombant le site comme pour marquer leur territoire.
Quoi qu'il en soit, l'environnement naturel semble assez fragile et il faut espérer que les promoteurs ne sacrifieront pas ce beau spectacle au profit de barres d'hôtels à touristes d'un peu plus haut au nord...
Je stoppe les commentaires pour vous laisser admirer le spectacle.

Une des deux plages du site de Tulum est interdite d'accès car elle est en fait un lieu de ponte des tortues de mer. Nous avons d'ailleurs pu observer dans le sable les traces que les bébés tortues avaient laissées avant de se diriger vers la mer.

Merci à nos compagnons venus de Pensylvanie pour cette photo où nous sommes tous les cinq. Ce qui est assez rare d'ailleurs car il y en a toujours un d'absent pour prendre la photo !!

Voici pour terminer notre première vraie rencontre avec nos nouveaux amis.... les IGUANES...

On les rencontre partout dans la péninsule : Dans la jungle, à l'entrée des hôtels, dans les sites archéologiques... Selon les dires, ils deviennent très peu agressifs dès lors qu'ils sont habitués à la présence humaine - à condition de ne pas chercher à les toucher - ils peuvent vivre 25 années. Ils se regroupent parfois en colonie, par dizaines et se laissent approcher à un ou deux mètres. Il se nourrissent généralement de fruits et d'insectes.