vendredi 29 janvier 2010

Agua Azul

En alternance avec les sites, nous avions planifié des haltes purement visuelles. Nous nous sommes ainsi retrouvé suite à la visite de Tonina au pied des chutes d'Agua Azul. Les chutes ne sont pas impressionnantes par leur hauteur, mais par leurs différents niveaux de dénivelé et leur couleur bleue turquoise.
Lors de notre passage, l'eau n'était pas aussi turquoise que lors de la période de faibles précipitations, mais d'un vert similaire à celui de la cascade "el Chiflon".
Le mélange avec la végétation de plus en plus dense nous projette systématiquement dans un film d'aventure ou tarzan avec Chita (oungawa.. chita...oungawa.. han han han ) pourraient à n'importe quel moment surgir des bosquets...
Le lieu bien qu'exploité touristiquement conserve malgré tout un coté artisanal, même si le long de l'ascension se succèdent tienditas de vêtements, souvenirs (même des pyramides de Teotihuacan) et nourriture.
Rencontre avec une créature peu amicale, même si Pato nous commenta que ce spécimen n'est en réalité qu'un leurre permettant de faire croire à ses prédateurs qu'il s'agit d'un serpent corail, étant par ailleurs, lui, hautement dangereux. L'alternance des couleurs permet aux experts de voir du premier coup d'oeil si il faut fuir à toutes enjambées ou simplement prendre l'animal et le poser loin des sentiers battus. Nous avons passé notre chemin, point final.
Devinette : il subsiste caché dans ce dédale de feuilles de bananier un autre animal des forêts... je vous laisse le chercher... un clic sur la photo vous permettra de trouver sans soucis cet autre as du camouflage. Séquence souvenirs du fameux FFOMECBLOT pour les initiés...ayant fait l'armée. Pour les autres, essentiellement ces dames, allez c'est parti pour un jump sur Wikipedia ici, si vous voulez savoir de quoi il en retourne...
Aller, un dernier petit éclat de bleu vert avant de se payer une petite baignade bien méritée...
N'est-ce pas Clara ??
Cette fois-ci, je peux en anticipant, dire à Stéphanie que Tom et Clara ont pu profiter de la clareté de l'eau en se baignant...   :-)

jeudi 28 janvier 2010

Sur la route de Palenque

La route pour se rendre à Palenque est surprenante car elle permet en 3h de passer du climat de montagne au climat tropical à la végétation luxuriante. C'est parti pour partager avec vous ce "road movie".
La jungle, de type "moyenne jungle" se densifie au fil des kilomètres avec des arbres avoisinant les 30 mètres... les plus grands nous attendrons du coté de Yaxchilan (article à suivre)...
Nous avons rencontré bon nombre de villages isolés en bordure de route non alimentés en eau ni électricité.
Les conditions de vie y sont ultras précaires et le temps semble s'être arrêté depuis bien des années dans ces habitations ou la famille vit regroupée sur 3 générations (dixit notre guide).
Mais bon, lorsque l'on ne connait pas le téléphone cellulaire, il ne vous manque pas...
Certes, vous pourrez me dire qu'il existe des infrastructure de première nécessité comme cette clinique... mais bon, même si la façade est superbe, il y a peu de chance que l'on puisse y trouver la totalité du kit de première urgence.
Certaines maisons sont plus "robustes" et sont colorées différemment en fonction des villages.
Et ou que l'on soit, il y a toujours quelque chose à vendre pour restaurer le voyageur occasionnel ou régulier. De la noix de coco fraîche au barbecue improvisé.
Le chiapas est connu pour deux productions importantes : le café et le cacao. Le café pousse de manière naturelle sous les arbres de la jungle car il nécesite à la fois chaleur, humidité mais surtout protection des rayons directs du soleil.
Au final, ilest torréfié dans quelques coopératives, le coût des infrastructures étant trop élevé pour des petites ou moyennes exploitations.

Mais pour l'utilisation personnelle, chacun effectue sa propre récolte et s'occupe de la transformation de son café. Voici d'ailleurs le café récolté qui sèche à même le sol au bord de la route sur des bâches en plastique.
Attente du bus officielle sans que l'heure ne spoit réellement respectée,
Ou utilisation des bus de manière empirique.... A chacun son système "D". Mais cela nous le savions déjà.
Alors là, c'est juste parce que ce camion avait une "gueule" qui me plaisait avec surement un bon million de kilomètres au compteur. Mais tant que ça roule, ça roule...
A moins que le transport ne s'effectue à dos d'âne.
Ou au final comme bon vous semble. L'essentiel est que chacun puisse y trouver son compte et son intérêt. non ?
L'arrivée s'effectue sans encombre à Palenque qui comme nous l'avait précisé Pato n'a que très peu de cotés attractif, si ce n'est la proximité des sites mayas....
Voici toute de même quelques photos prises à la volée....ou l'on voit un troisième costume traditionnel, toujours arboré par les femmes.

mercredi 27 janvier 2010

Le site de Tonina....

Après les villages et les cascades, le programme nous a emporté vers les visites de sites archéologiques aux descriptions alléchantes. Nous avons modifié notre périple pour faire une halte à Tonina à coté de la ville d'Ocosingo. Encore une fois, le site est différent des autres. Il est enclavé dans la montage et domine toute la vallée. Il s'étend sous forme de terrasses qui correspondent aux diverses époques de construction. L'apogée de la communauté a eu lieu au milieu des années 750 lors de batailles avec sa rivale Palenque. Tonina était connue comme le "Lieu des Captifs célestes" car elle faisait systématiquement prisonnier de nombreux "élites" importants. Ceux-ci étaient en général libérés contre de fortes rançons ou décapités. De nombreuses sculptures de Toniná représentent d'ailleurs des captifs soumis à la torture ou décapités, reconnaissables au brassard qu'ils portent autour d'un bras.
Une maquette représente le site comme il était à son apogée, aves ses 7 terrasses.
Aller, place à la visite avec les trois 'hombres" en tête de file...
Tonina n'a été découverte que très tardivement dans les années 70 pour être ouverte au public dans les années 80 . Le propriétaire du champ ou est implanté le site n'a jamais déclaré sa découverte de peur de voir sa terre confisquée par l'état. C'est sur dénonciation que l'état a eu connaissance du site et du coup a annexé la partie sur laquelle les pyramides sont présentes. Moins de 50% su site a été dégagé et ouvert au public.
Dans la croyance Maya, lors de la mort, il est important de passer dans l'inframundo (représenté par des têtes de démons et des serpents) pour aller combattre les démons pour pouvoir enfin via l'arbre de vie remonter dans le monde Céleste (représenté par l'oiseau Céleste). Les "sorciers" et rois se disaient en mesure d'entrer en contact avec l'Inframundo pour combattre les démons et ainsi justifier au peuple leur suprémacie et leur coté divin.
Pour que cette rencontre puisse avoir lieu, les élus s'enfermaient pendant 9 jours dans le noir le plus total au fond de couloirs isolés (cf  2 photos ci-dessous), sans manger, et en se gavant uniquement de champignons hallucinogènes ultra puisssants.
Autant vous dire qu'il y a de quoi voir et combattre les démons et de s'en persuader !!!
Le site étant en terrasse, il possède un nombre d'escaliers impressionnants et sans fin sur lesquels sont posés quelques statues encore intactes.
Il est facile de s'imaginer ici les quartiers résidentiels des nobles et élus, alors que le reste de la population habitait dans les environs, à l'identique des seigneurs dans les chateaux forts et des paysans dans leur fermes au moyen-âge.
Il est vrai que l'on s'imagine toujours ces sites comme peu attrayant, la décoration étant très peu présente. Rappelez vous seulement que chaque édifice était recouvert (comme à Chichen Itza,et comme pour tous les autres sites) de stuc fait à base de pierre chauffée puis concassés puis de mélange de résine d'arbre. Le tout étant ensuite moulé sur place puis peint de rouge, bleu et jaune.
Le site comporte encore d'ailleurs de belle moulures en stuc.
Allez, encore un petit effort et nous pourrons découvrir le réel avantage du site.
Tonina est arpenté à flanc de montage d'un coté et domine toute la vallée de l'autre permettant aux guetteurs d'identifier tout de suite tout mouvement de troupe hostile.
Une fois n'est pas coutûme, nous avons pu découvrir le site quasiment en visite privée. Personne de chez personne. Seuls avec Pato est ses explications ultra prenantes.
Aller, après la grimpette interminable des marches une petit pause photo est bien mérité.
Histoire de donner un peu de vie à ce site, voici quelque images permettant de nous rendre compte de ce que pouvait être Tonina animé de ses habitants.
Voici deux décoration en stuc disposée à l'angle de murs. Alors imaginez tous le site décoré de la sorte !!
Des poteries,
Ainsi que des instruments tranchants ou des aiguilles. Chose étrange les Mayas ne connaissaient pas l'usage du métal ou de l'acier...
Enfin, une fois notre visite terminée, la faim nous guettant, Pato nous a proposé un petit encas à la sortie du site avec cette fois-ci un mode de cuisson des quesadillas tout à fait extraordinaire : une jante de voiture...
Les boules de pâtes sont encore une fois de plus écrasées, fourrées de fromages, poulet ou boeuf, avant d'être plongées dans la casserole bleue ou un fond d'huile brulante donnera consistante au mélange. Que dire mis à part : succulent !! cela parait étrange, mais pourtant si vrai...