Cocucho est un petit village du Michoacan ou l'on fabrique des poteries en terre ressemblant comme deux gouttes d'eau à des créations de métal, de part la couleur de la peinture utilisée mais surtout le mode de cuisson.
Cococho se trouve à environ 30 minutes d'Uruapan ou nous avions installé notre point de chute, la sortie de 3 jours incluant également une autre activité phare....à suivre.
Le village est ultra pauvre et bon nombre de familles vivent dans des barraquements de bois, sans eau ni électricité.
Les taux de chômage étant élévé dans ces villages retranchés, hormis le travail de la terre, l'activité principale se résume souvent à ne rien faire, ou se retrouver entre amis pour déguster quelques bières. Une fois de plus, les hommes sont regroupés à discuter, les femmes de leur cotés devant s'afférer à l'exhaustivité des tâches de la vie quotidienne. A Cocucho, l'égalité des métiers et des salaires n'est pas encore d'actualité...
Nous sommes, comme précisé dans l'article précédent, arrivés en pleine fête locale, ou les jeunes se promènent par groupes, effectuant sans cesse le tour du village. Facile de s'en rendre compte, on a vu les même groupes passer plusieurs fois.
Les filles portent leur costume traditionnel alors que les garçons sont déjà passé du coté du monde moderne avec leur jeans et Converses.
L'église dénote avec celles déjà visitées car elle n'est pas recouverte de stuc blanc et rouge. Surement pour des raisons économiques (c'est une extrapolation pûrement personnelle).
Cococho étant situé assez haut en altitude, le village est habitué à ne pas avoir des températures ultra clémentes. La tenue de ces demoiselles en témoigne.
Après quelques aller-retours dans les ruelles du village nous avons enfin trouvé ou acheter les fameuses poteries. Les poteries vendues 3000 pesos dans les grands magasins de Mexico sont ici achetées pour 300 pesos, soit 10 fois moins. Et ce ne sont pas les villageois qui doivent se prendre la plus grande marge...
Nous avons d'ailleurs pu visiter un lieu de fabrication qui était vraiment, mais vraiment précaire.
Le "terrain" ne possède que deux cabanes en bois qui semblent avoir au moins une centaine d'années.
Celle de gauche est en fait l'habitation principle de la famille. Vous pouvez d'ailleurs y voir le feu brûler à même le sol en terre. conditions difficiles surtout en périodes d'orages. Celle de droite sert d'entrepôt pour stocker les poteries terminées.
Les poteries sont formées à base de terre avant d'être vous vous en doutez, cuites. Seulement, à Cocucho, il n'y a pas de four. La cuisson se fait dans un feu imposant posé sur le sol, entouré de pierres qui sont du coup chauffées pendant environ 2 heures. La poterie est ensuite couchée au sein des cendres au milieu des pierres pour un temps variant de 30 mns à une heure en fonction de la taille.
Une fois sortie du brasier, la poterie est immédiatement peinte ce qui permet à la peinture de cuire en se mélangeant à la terre cuite. C'est ce procédé qui donne cette couleur "métallique" aux créations.
Pour info, la poterie de la photo ci-dessous est non cuite alors que celle présentée 3 photos au dessus avec notre hôte est cuite.
Les conditions de vie à Cocucho sont vraiment rudimentaires et hommes et femmes se mélangent au sein de leurs habitations avec leurs animaux.
Très belles rencontres...
4 commentaires:
Bonjour,
Ce sont effectivement de belles rencontres qui obligent à relativiser et cela nous rend plus humble me semble-t-il, non?
Les poteries sont vraiment très belles, encore plus qu'en on sait comment elles sont fabriquées!
bisous
Ze Poch'family
quand et pas qu'en....
Super, on voyage en regardant votre blog. Mais qu'en est-il de Mexico City ? Je n'ai pas le souvenir que tu aies fait de reportage photos sur la capitale avec ses rues, ses magasins et ses enseignes, ses habitants etc ....
Pénible la fille, hein ?!
Stéphanie.
Hello ! Je confirme qu'après ces quelques photos, on se fiche pas mal de la petite fissure du mur de notre terrasse sur laquelle on focalise depuis deux mois... ou de l'ongle que l'on vient de se casser, ou ... bref, quelle chance nous avons ! Bizzz, Chouch'
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