dimanche 28 février 2010

El Volcano - Paricutin

Ce qui rend le Volcan de Paricutin exceptionnel est qu'il n'est pas ici depuis des millions d'années, ayant surement dans ce cas là cotoyé certains diplodocus ou autres triceratops. 

La bouche de feu "Paricutin" est née en 1943 au milieu d'un champ sous forme de tremblement de terre accompagné de fumeroles. Le paysan, proriétaire du champ ayant vu cela a tenté de l'éteindre via des lances à eau apportées du village, sans savoir à quoi ou qui il avait à faire.
3 jours plus tard, le volcan ravagait le village de Paricutin (d'ou le nom donné au cône sortit du terre) puis celui de San Juan, avant de cesser son activité 10 ans après...
De ce fait, le volcan est ultra récent à l'échelle de notre planète.

En route pour 6 heures de cheval, au milieu de champs de lave et d'avocatiers..
Le sommet culmine à 2773m d'altitude, avec des étendues de lave tout autour. A l'époque il n'y avait qu'une vallée agricole et du coup tout ce qui se situe au dessus des arbres au premiers plan est issu des coulées qui se sont échappées durant à peu près 10 ans..
La vie a repris place au pied du volcan avec une zone de plantation ou l'avocat est roi.
Le paysage est à certains endroit totalement étrange, tant la coulée de lave semble avoir avancé sans pouvoir être arrêtée par quelque moyen que ce soit...
Après 2 bonnes heures à contourner la coulée (il n'est pas possible de la franchir en travers tant les pierres sont coupantes), nous avons commencé notre grimpette au milieu des cendres rendant le paysage quasi lunaire. Juju en tête de file nous ouvre la marche.
La partie supérieure du cône mesure environ 500m et ressemble, à une image que l'on pourrait trouver dans les livres, comme représentation "naïve" de ce que l'on imagine d'un cône volcanique.
Le volcan est toujours en activité et nous sommes allés poser nos mains sur la vapeur sortant des entrailles de la terre. C'est chaud, très très chaud. Encore un moment magique à quelques encablures du pacifique, du golfe du Mexique ou des caraïbes. Une fois de plus, le Mexique nous enchante de part sa diversité.
Dommage de s'arrêter là, sans profiter du spectacle nous attendant quelques centaines de mètres plus haut...
Encore un effort et nous pourrons découvrir le paysage lunaire...
Chose promise chose dûe.... l'ensemble de la vallée a été recouverte du manteau de lave, résultat des 9 années d'éruptions.
Petite visite à 360° sur le rebord du volcan...
Avec une nouvelle fois une vue imprenable sur la lave.
A notre grand bonheur, le guide nous a indiqué une manière ultra rapide pour descendre du volcan. Sur un de ses pans, il existe une coulée de cendre abrupte dans laquelle il est possible de courir quasiment à la vertical, simulant une véritable descente à ski...
Nous ne nous sommes pas fait priés. A coup de grandes enjambées et sauts, il nous a fallu un temps record pour arriver au pied du volcan.
Seul inconvénient : pantalon, culottes, slips et chaussures se sont retrouvés remplis de cendre qu'il a fallu discrètement retirer... Au final superbe fin de visite....

samedi 27 février 2010

Camp de base - Angahuan

Notre deuxième sortie prévoyait un périple à cheval de 6 heures (aller-retour) au départ d'Angahuan.
Cette excursion est à ce jour le principal revenu du village qui ne vit donc que grâce au tourisme.
Du coup, dès l'arrivée dans le village nous sommes pris d'assaut par un propriétaire de chevaux pour s'assurer qur nous allons négocier avec lui. Aucun soucis de notre coté. Nous avions prévu de partir avec le premier qui se présenterait. En route pour la traversée du village pour nous rendre à l'endroit ou nous attendent déjà les 11 chevaux. 
Partage de quelques images volées au volant de la voiture.
Allez, 9 chevaux pour nous et 2 pour les guides. On se met d'accord pour le prix et l'on se prépare pour l'expédition. Ici pas de recommandations ni d'interdictions. Qui veut faire du galop, fait du galop.
Fuego, direction le Volcan de Paricutin....ou sa particularité sera dévoilée dans le prochain article...

mercredi 24 février 2010

Cocucho

Cocucho est un petit village du Michoacan ou l'on fabrique des poteries en terre ressemblant comme deux gouttes d'eau à des créations de métal, de part la couleur de la peinture utilisée mais surtout le mode de cuisson.
Cococho se trouve à environ 30 minutes d'Uruapan ou nous avions installé notre point de chute, la sortie de 3 jours incluant également une autre activité phare....à suivre.
Le village est ultra pauvre et bon nombre de familles vivent dans des barraquements de bois, sans eau ni électricité.
Les taux de chômage étant élévé dans ces villages retranchés, hormis le travail de la terre, l'activité principale se résume souvent à ne rien faire, ou se retrouver entre amis pour déguster quelques bières. Une fois de plus, les hommes sont regroupés à discuter, les femmes de leur cotés devant s'afférer à l'exhaustivité des tâches de la vie quotidienne. A Cocucho, l'égalité des métiers et des salaires n'est pas encore d'actualité...
Nous sommes, comme précisé dans l'article précédent, arrivés en pleine fête locale, ou les jeunes se promènent par groupes, effectuant sans cesse le tour du village. Facile de s'en rendre compte, on a vu les même groupes passer plusieurs fois.
Les filles portent leur costume traditionnel alors que les garçons sont déjà passé du coté du monde moderne avec leur jeans et Converses. 
L'église dénote avec celles déjà visitées car elle n'est pas recouverte de stuc blanc et rouge. Surement pour des raisons économiques (c'est une extrapolation pûrement personnelle).
Cococho étant situé assez haut en altitude, le village est habitué à  ne pas avoir des températures ultra clémentes. La tenue de ces demoiselles en témoigne. 
Après quelques aller-retours dans les ruelles du village nous avons enfin trouvé ou acheter les fameuses poteries. Les poteries vendues 3000 pesos dans les grands magasins de Mexico sont ici achetées pour 300 pesos, soit 10 fois moins. Et ce ne sont pas les villageois qui doivent se prendre la plus grande marge...
Nous avons d'ailleurs pu visiter un lieu de fabrication qui était vraiment, mais vraiment précaire.
Le "terrain" ne possède que deux cabanes en bois qui semblent avoir au moins une centaine d'années.
Celle de gauche est en fait l'habitation principle de la famille. Vous pouvez d'ailleurs y voir le feu brûler à même le sol en terre. conditions difficiles surtout en périodes d'orages. Celle de droite sert d'entrepôt pour stocker les poteries terminées.
Les poteries sont formées à base de terre avant d'être vous vous en doutez, cuites. Seulement, à Cocucho, il n'y a pas de four. La cuisson se fait dans un feu imposant posé sur le sol, entouré de pierres qui sont du coup chauffées pendant environ 2 heures. La poterie est ensuite couchée au sein des cendres au milieu des pierres pour un temps variant de 30 mns à une heure en fonction de la taille. 
Une fois sortie du brasier, la poterie est immédiatement peinte ce qui permet à la peinture de cuire en se mélangeant à la terre cuite. C'est ce procédé qui donne cette couleur "métallique" aux créations.
Pour info, la poterie de la photo ci-dessous est non cuite alors que celle présentée 3 photos au dessus avec notre hôte est cuite.
Les conditions de vie à Cocucho sont vraiment rudimentaires et hommes et femmes se mélangent au sein de leurs habitations avec leurs animaux.
Très belles rencontres...

lundi 22 février 2010

Direction Uruapan... On the Road

Nous avions en ligne de mire depuis une bonne année une virée à Cocucho pour acheter des poteries artisanales ressemblant à des amphores mais également pour cotoyer d'autres phénomènes si propres au Mexique que vous découvrirez dans les articles à paraître.
Plein d'essence effectué, en route pour les 4 heures de route qui se sont vite transformées comme d'hab en environ 6 heures de ride...
Nous avons eu du coup le temps d'immortaliser certaines tranches de vies...

Bon, je ne vais pas vous refaire le coup du "Mais après quoi courrent-ils ?".
Nous avons été freiné par une course de vélo bien particulière puisque l'ensemble des cyclistes courent après cette chère vierge Marie...Et en plus ils courent sur l'AUTOROUTE..
Trop classe non ? vous vous imaginez en France courir derrière la voiture de tête arborant fièrement la vierge dans un tableau de verre ? Je ne suis pas si sûr..
En fait il nous a été dit qu'il s'agissait d'une fête au cours de laquelle la Vierge était mise en valeur. D'ailleurs bon nombre de villages du Michoacan ; état de notre destination ; était sur leur 31 pour également fêter cette occasion, arborant leurs costumes locaux, dans le même esprit que ceux que nous avions contemplés dans le Chiapas.
Et lorsque l'on dit fête dans un village mexicain, cela se résume à apporter des tables et des chaises, des bières, des tacos, tirer une toile en guise de tente, rameuter l'orchestre local et se laisser aller à danser, boire et manger jusqu'au bout de la nuit. Dommage que l'appareil photo n'ait pas enregistré l'ambiance sonore.
Lorsqu'il n'y a pas de topes (l'équivalent de nos "gendarmes couchés"), il faut tout de même se méfier que la route ne soit pas encombrée ni de vaches,
ni de cow-boys locaux peu pressés de traverser..
Zoom sur un lac pris au vol au loin se fondant avec le pied des montagnes,
Ou d'une route à perte de vue pouvant se trouver en plein Colorado.
Au fait qui a dit que les chiens n'étaient pas des charognards ? en tous cas, ce cadavre de veau, laissé pour compte au bord de la route semble faire parti de leur festin. Photo un peu morbide, certes, mais scène de la vie quotidienne malgré tout.
Mais encore une fois, la mort n'est pas toujours perçue de manière grise ou sombre, à en juger les décorations laissées pour l'occasion sur les tombes des cimetières.
Enfin, à l'arrivée nous attendait notre hacienda, encore une fois choisie pour son coté mexicain authentique et non pas son luxe à la mode *****. Heu, enfin je me demande si elle n'était tout de même pas classée *****....
Voici d'ailleurs celle que nous avions retenu à Patzcuaro pour notre deuxième nuit. Du 100% mexicain, digne d'un bon épisode de Zorro (cela doit au moins faire la 3eme ou 4eme fois que je cite Don Diego de La vega, Tornado et Bernardo dans les articles).
Fête de la Vierge oblige, les niños se sont laissés aller à poser devant cette "magnifique" représentation de Marie. Convaincus ?