Sanctuaire des papillons monarques

La migration des papillons monarques est encore actuellement un mystère de la nature qu'aucun chercheur n'a réussi à élucider. Magnétisme terrestre, position du soleil, etc... les hypothèses ne restent encore que des hypothèses...

Leur histoire commence au canada qu'ils quittent chaque année en septembre réglés comme du papier à musique. Ils effectuent un périple de 4000 kms qui durera trois mois et qui se terminera dans une zone de 20 km2 extrêmement bien définie aux nord de Zitacuaro.

Ils resteront fidèle à leur port d'arrivée jusqu'à fin mars où ils se reproduiront avant de repartir pour le Canada. La magie de ce phénomène réside dans le fait que le papillon monarque meurt une fois qu'il s'est reproduit. De ce fait, les papillons ayant faits le trajet aller ne feront jamais le trajet retour. Pire encore! Afin d'assurer la survie de l'espèce, il y aura 5 générations de papillons durant les 5 mois de retour vers le Canada.

Et c'est là où les interrogations subsistent : les générations 2 et 3 ne savent pas d'où elles viennent n'ayant jamais vu Zitacuaro et ne savent pas où elles vont, étant sur de mourir en route lorsqu'ils se reproduiront.... !!!

Il existe moins d'une dizaine de sanctuaires dont 2 ouverts au public.

La zone où nous nous sommes rendus, quant à elle, est très peu connue car difficilement accessible. Malgré les 2h de cheval et les 30 mns de marche finale nous permettant de passer de 3000 à 3200m, le jeu en vaut la chandelle. Il n'y avait en tout et pour tout que nous et les deux gardes du site !!!

Le paysage a été tout du long magnifique alternant entre sentiers secs et zones dégagées.

Voici, avant de vous les montrer en vol, un petit zoom sur nos amis d'une heure... Rappelez-vous que leur sortie ne dure environ qu'une heure lorsque le soleil fournit le plus de chaleur.

Ils font au maximum 10 cms d'envergure et sont présents par millions. Un petit pincement au coeur en voyant tous ceux à terre, abîmés, fatigués ou déjà morts.

Lors de notre ascension finale, nous en découvrions de plus en plus jusqu'au point de marcher la main devant le visage comme si nous marchions dans une tempête de neige par grand vent.

Ils se rassemblent sur les branches en grappe allant jusqu'à briser ces même branches sous le poids de la colonie.

Impressionnant et magnifique...

Et puis l'apothéose arriva avec un incroyable ballet dans le ciel. Un bruit impressionnant de tous ces  battements d'ailes en même temps dans une tourmente de couleur orange de plus en plus dense.

Je vous conseille de cliquer sur ces deux photo pour vous rendre compte de la densité de nos amis monarques.

Et puis enfin, il y a eu des instants magiques où personne ne parlait : quasiment la rencontre du 3ème type avec des créatures venues d'ailleurs.

Alors juste pour vous faire partager ce que nous avons vécu, voici quelques portraits d'une rencontre inhabituelle...

Au final, pour donner vie à cette aventure, un petit montage pour vous faire partager ces instants.
Si votre connexion vous le permet, je vous conseille de regarder la vidéo dans son format d'origine, non compressé. Pour cela, une fois la vidéo lancée, suivez les instructions ci-dessous. S'il y a alors des coupures, refaites la manipulation afin de revisualiser le film en qualité dégradée où mettez le film en pause quelques secondes pour laisser à votre ordi le temps de charger la vidéo...

Alors comme dirait Nicolas Hulot sur fond de musique des Cranberries : Séquence émotion...

Rancho San Cayetano

Nous voulions absolument depuis le mois de novembre nous rendre à Zitacuaro pour découvrir un des trois sanctuaires des papillons monarques. Zitacuaro est localisé dans l'état du Michuacan et est situé à environ 3 heures de voiture du D.F.

Il nous fallait donc prévoir une halte, la visite devant être effectuée entre 12h30 et 13h30.

En effet, les papillons s'agglutinent sous forme de grappes sur les arbres et ne sortent voler uniquement si il y a du soleil et de la chaleur, le timing idéal d'après les guides étant entre 12h30 et 13h30.... précis non ?

Voici donc, avant le zoom sur les papillons, quelques extraits de notre visite à Zitacuaro... et du ranch San Cayetano où Pablo et Lisette (française) ont avec délicatesse pris soin de nous pendant ce week-end.Le cadre est encore une fois magnifique et il est réellement impossible de savoir si nous nous trouvons au canada ou au Mexique (hormis les palmiers bien sûr...).

Étonnant non de voir se mélanger cactus et orangers ?

L'hôtel est construit à l'aplomb d'une rivière où se mélange toutes sortes de plantes. Une véritable jungle ou forêt vierge !!!

L'hôtel est constitué de plusieurs chalets individuels pouvant sans soucis rappeler les habitations de Walnut Grove. Ce nom ne vous rappelle rien ? alors cliquez ici.

Rocking chair en bois d'au moins un demi siècle, poële à bois d'époque..... que du bonheur.

Le petit déjeuner est sur mesure avec la quasi totalité des mets "fait-maison" : Confitures, miels, pains, etc...

Les plus téméraires se sont laissés tenter par une omelette Ranchero....

Vous l'aurez compris, c'est une omelette mais c'est une omelette avec de la sauce tomate piquante, de la sauce verte piquante, du fromage de chèvre râpé, des haricots rouges en purée, de la coriandre, des oignons..... bref de quoi faire pâlir un coyote s'il s'agit de concurrencer son haleine.....

Les alentours du ranch sont typiques. Zitacuaro étant une petite ville entourée de villages où la population est faible. Malgré tout, les rues sont très belles de part les couleurs et leur côté brut.

Nous avons également visité la plus ancienne église du Michoacan, datant du XVI ème siècle, où le prince Charles (et oui, tout arrive) est venu il y a quelques années effectuer une visite.Sur le chemin du retour, ce paysan a eu l'amabilité de nous autoriser à le prendre en photo. Ce qui ne se voit pas, est que la maison donnait directement sur le tas de paille....

Du coup, nous nous sommes encore une fois dit, que nous se savions pas la chance que nous avions, nous européens et français, en général...

D'ailleurs, pour conforter ce sentiment de confort qui nous est cher, nous avons constaté, à quelques pas du village, que le dimanche était réservé au lavage du linge familial. Non pas avec la dernière machine Whirlpool auto turbo séchage intégrée double pression avec arbres à came inversés et la pipe d'admission en titanium mais avec brouettes pour se rendre à la rivière en amont du village....

Effectivement, laver son linge en aval aurait pour conséquence de le rendre encore plus sale...

Et pour finir sur une note plus légère voici en attendant la visite du sanctuaire des papillons, comme à notre habitude, un interlude végétal local...

Frida Kahlo

Les tribulations de français au Mexique se sont achevées par la visite du musée Frida Kahlo situé à quelques blocks de la maison. Le musée se situe dans la demeure de Frida connue aussi sous la dénomination de "La Casa Azul" et vous comprendrez vite pourquoi...

Le musée varie en fonction des périodes de l'année et peut comporter diverses expositions. Cette fois ci, les oeuvres étaient plus orientées Diego Rivera et de divers portraits qu'il a pu faire de sa chère et tendre.

Pour les novices de la vie de Frida, rendez-vous sur ce site pour quelques informations complémentaires. Cliquez ici. Vous pourrez découvrir que sa vie (poliomiélite, accident de bus, maîtresse de Trotsky, femme trompée, etc..) a été pleine de rebondissements et tourments expliquant sans aucune difficulté les thèmes abordés dans ses peintures.

Les photos étant interdites dans les salles d'expositions, nous nous contenterons de vous donner quelques images de la propriété de Frida et Diego...

Le thème de la mort revient de manière récurrente dans les peintures et représentations de Frida.

La maison est totalement articulée autour d'un superbe jardin où se mêlent statues, sculptures ainsi que divers arbres et arbustes en tous genres. Au final, l'ambiance est plaisante et on pourrait se laisser tenter à l'idée d'y poser ses malles et valises...

Cette fois ci, nous ne terminerons pas par un zoom sur des familles de cactus mais sur de magnifiques plantes d'un tout autre genre....